L’échalote traditionnelle : une grande notoriété
3 décembre 2020
L’échalote traditionnelle française : un marché de niche, mais une grande notoriété
© SEMAE / Karine Charlet
Sur la campagne 2019-20, les ventes de plants certifiés d’échalote sont en légère baisse de 3 %, à 22 200 quintaux. Sur ce total, le marché se répartit presque à parts égales entre les maraîchers et les jardiniers amateurs. Cette année, les jardineries ont moins vendu, car elles ont dû fermer leurs portes, crise sanitaire oblige, en pleine saison des plantations de printemps.
Sur le marché professionnel, les producteurs d’échalote sont concentrés essentielle-ment en Bretagne et Pays de la Loire. Ils sont moins nombreux qu’auparavant, mais avec de plus grandes surfaces : une moyenne de dix hectares actuellement, contre à peine un hectare il y a vingt ans. Ces maraîchers se sont spécialisés, ils ont compris l’avantage du plant certifié, et ils obtiennent de bien meilleurs rendements.
© SEMAE / Karine Charlet
Dans le détail des ventes, les deux variétés Jermor et Longor confirment encore leur suprématie. A elles deux, elles représentent environ 70 % des ventes. Pas de doute, les consommateurs privilégient les échalotes traditionnelles, de type long et à chair rose violacé. Plus loin derrière, on trouve Mikor et Vigarmor (surtout en Anjou). Parmi les variétés plus récentes, on note la belle progression de Melkior, de type demi-long. Cette échalote a la particularité d’être la première variété résistante au mildiou. Ce qui explique son succès, en particulier auprès des producteurs « bio ». Malgré sa baisse, la Griselle, variété à chair « grise », conserve ses amateurs, pour son goût original très fin. Elle se plaît dans le Sud-Est, mais pas en Bretagne, en raison du manque de soleil et de chaleur.
La récolte 2020 se révèle moins abondante que l’an dernier, car les plantations ont été trop tardives, du fait d’une météo difficile. Néanmoins, les professionnels sont confiants. L’offre de plants certifiés sera suffisante, pour les besoins des producteurs et jardiniers français, et aussi pour l’exportation, car la « french shalott », au goût subtil et inimitable, remporte toujours autant de succès !