En effet, le mot échalote est parfois utilisé à tort pour qualifier des produits assez proches d’aspect, parfois même de goût, mais qui ne sont en fait que des oignons des échalions.
Suite à l’arrêt de la Cour de Justice Européenne de 2006, le Conseil d’Etat a reconnu que l’appellation échalote, jusqu’alors historiquement uniquement admise pour des variétés multipliées à partir de bulbes plantés (multiplication végétative), était désormais possible pour des variétés multipliées à partir de semences. Le protocole scientifique établi par l’Office communautaire des variétés végétales en 2009 définit des caractéristiques permettant de classer les oignons et les échalions relevant d’Allium cepa var. cepa et les échalotes relevant d’Allium cepa var. aggregatum, à savoir les caractéristiques portant sur la tendance et le degré à se séparer en bulbes ainsi que le nombre de point de croissance..
A ce jour le code de la consommation prévoit que peuvent être commercialisées comme échalotes, les variétés inscrites comme échalote et accompagnées des mentions suivantes :
– pour les échalotes issues de semis : « issues de semis » ;
– pour les échalotes issues de multiplication végétative : « traditionnelles ».
Pour le consommateur, le goût distinct entre tous ces produits (échalote traditionnelle et échalote de semis versus oignon et échalion) nécessite de pouvoir les identifier sans erreur possible. L’échalote offre un goût plus affirmé (plus subtil disent les gastronomes) qui est recherché pour une cuisine élaborée.
Il est possible de produire les variétés d’échalote, soit en les plantant pour les échalotes traditionnelles ou soit en les semant pour les échalotes de semis. C’est ce qui différencie les variétés d’échalote traditionnelle et celles d’échalote de semis.
En ce qui concerne l’échalote traditionnelle, multipliée par plants, cette mention est notée comme telle sur les sachets vendus aux consommateurs en application du code de la consommation, mais cela est limité au territoire national. En acquérant des plants certifiés, le jardinier amateur a ainsi la certitude de cultiver de ces échalotes traditionnelles. L’échalote traditionnelle est asymétrique et est composée de plusieurs bulbes. S’il est possible de multiplier les plants à l’identique les années qui suivent, par replantation de bulbes, il est conseillé au jardinier de renouveler ses achats de plants régulièrement pour maintenir un haut niveau de qualité sanitaire.