Les étapes du contrôle des plants
Une production sous contrôle sanitaire
Pour obtenir un haut niveau de qualité, les professionnels de la filière ont mis en place un schéma très strict de production de plants. Les trois premières générations sont multipliées obligatoirement sous tunnel insect-proof, à l’abri de toute contamination de virus transmis par les pucerons.
Des contrôles, des tests et l’enregistrement des informations qu’ils génèrent sont réalisés (sous surveillance du SOC) à tous les stades de la production de plants : admission au contrôle, déclaration de la culture, contrôle et inspection de la culture, contrôle de l’état sanitaire, de la récolte et enfin certification.
Vous trouverez toutes les informations relatives au Service Officiel de Contrôle et de Certification (SOC) sur le site de SEMAE.
1. Une admission au contrôle pour les entreprises
Le contrôle des conditions de certification des plants est fondé sur un principe d’autorisation préalable délivré à toute entreprise qui souhaite produire et certifier des plants : l’admission au contrôle.
Elle ne peut être accordée qu’après une évaluation de l’entreprise démontrant qu’elle a la capacité de mettre en œuvre le ou les systèmes de certification correspondant aux espèces qu’elle veut produire.
L’admission au contrôle est délivrée par le Chef du Service Officiel de Contrôle et de Certification (SOC) et son maintien fait l’objet d’une surveillance continue du respect des exigences des règles de certification, en culture et lors de la production des lots de plants.
2. Des règles de culture strictes
L’absence de nématode pathologique de la parcelle doit en cas de doute être vérifiée par des analyses de terre.
La fiche de déclaration de culture enregistre les éléments de départ de la production de plants certifiés : identité de l’établissement producteur et de l’agriculteur-multiplicateur, caractéristiques de la culture déclarée, renseignements sur la semence mère, etc. Elle permet de vérifier que la parcelle présentée au contrôle a bien été implantée avec un lot de semences mères certifiées de la génération précédente.
Plants de prébase et base
Sauf dans le cas d’une protection efficace de type insect-proof, les parcelles sont séparées de tout autre culture d’allium par une distance d’au moins :
- 300 m lorsqu’il s’agit d’une variété ou d’une génération inscrite à la rubrique 1
- 100 m lorsqu’il s’agit d’une variété ou d’une génération inscrite à la rubrique 2 (50 m pour l’ échalote)
Rubrique 1 : variétés sensibles aux virus qui ont fait l’objet d’une sélection ou régénération vis-à-vis de deux virus (OYDV et LYSV) et sont contrôlés pour ces virus.
Rubrique 2 : variétés tolérantes ou immunes aux virus pour lesquelles seuls les symptômes graves de type mosaïque sont contrôlés.
Plants certifiés
Sauf dans le cas d’une protection efficace de type insect-proof, les parcelles sont séparées de tout autre culture d’allium par une distance d’au moins :
- 100 m lorsqu’il s’agit d’une variété ou d’une génération inscrite à la rubrique 1
- 10 m lorsqu’il s’agit d’une variété ou d’une génération inscrite à la rubrique 2
Les champs de production ne doivent pas avoir porté de culture de plants du genre allium depuis au moins 5 ans
3. Des contrôles en culture intensifs
14 établissements producteurs, disposant au total d’une équipe de 13 techniciens agréés par le SOC, réalisent des contrôles intensifs à tous les niveaux de la production de plants.
Les fiches de notation des parcelles enregistrent tous les éléments de suivi de la culture : numéro de la parcelle, dates de visite, notation de chaque critère, classement, etc.
Normes applicables au classement des cultures
Les producteurs français se sont imposés, pour les plants certifiés, des normes plus sévères que les normes européennes qui définissent les plants qualité CE.
Pourcentage maximum de plantes non-conformes sur le plan variétal ou présentant des symptômes (après épuration au champ) |
Réglementation
plants qualité CE (européenne) selon la directive 93/61/CE |
|||
F0 – F1 – F2 | F3 – F4 – F5 | Plants certifiés | ||
Pureté variétale (% d’impuretés) |
0 % | 0 % | 1 % | Suffisante |
Maladies virales de type mosaïque (1) |
0 % | 0,1 % | 1 % | Substantiellement indemne |
Pourriture blanche Sclerotinium cepivorum |
0 % | 0,1 % | 1 % | Substantiellement indemne |
Nématodes Ditylenchus dipsaci (2) |
0 | 0 | 0 | Substantiellement indemne |
(1) toutes les formes de symptômes de type mosaïque dus aux virus OYDV et LYSV pour les variétés et les générations de la rubrique 1 et formes graves pour les variétés et les générations de la rubrique 2
(2) par ailleurs, l’absence de nématodes est obligatoirement vérifiée par analyse d’échantillons en laboratoire
4. Des contrôles a posteriori
Tous les ans, les établissements producteurs (champ de vérification interne) et le SOC (champ de contrôle) mettent en place un champ pour vérifier l’identité, la pureté variétale et l’état sanitaire (virus) des plants certifiés.
Des contrôles sur les lots à certifier
1 lot = 1 culture, 1 origine, 1 classement.
Les bulbes trop petits, altérés ou endommagés sont éliminés au triage. Les plants commercialisés ne doivent pas comporter plus de 5 % en nombre de plants présentant des dommages susceptibles de compromettre la reprise.
La certification des plants d’ail et d’échalote
Le certificat bleu délivré par le SOC est l’acte qui justifie du respect du processus de contrôle et de traçabilité. Il n’est délivré que si tous les résultats sont conformes aux normes du règlement technique.
Le certificat est attribué à un lot.
1 lot = 1 culture, 1 origine, 1 classement.
Les conditionnements de plants certifiés pour les jardiniers amateurs portent également une vignette bleue qui atteste de cette certification.